Note minimale au bac pour intégrer des études de médecine
Un chiffre sec, presque brutal : chaque année, plus de 60 000 candidats postulent pour entamer des études de médecine en France. Pourtant, aucun texte officiel ne fixe de seuil au baccalauréat pour décrocher une place. La réalité, elle, ne laisse aucune place au hasard : la sélection commence bien avant les amphithéâtres, et seuls les dossiers les plus étoffés s’invitent à la table des admissibles. Sur Parcoursup, la moyenne générale pèse lourd, et ceux qui passent la première barrière affichent souvent plus de 16 sur 20. Derrière l’égalité de façade, la compétition fait rage, et la moindre faiblesse peut coûter cher.
Cette exigence varie d’une université à l’autre, selon la voie choisie, PASS ou LAS. Les places restent comptées, et la montée du nombre de candidats ne fait qu’amplifier la course. Les premiers écrémages se jouent sur le papier, bien avant que motivation ou projet professionnel n’entrent en scène.
Plan de l'article
Comprendre les voies d’accès aux études de santé : PASS et LAS, quelles différences ?
Pour accéder aux études de santé en France, deux options principales s’offrent aux lycéens : le PASS (parcours d’accès spécifique santé) et la LAS (licence avec option « accès santé »). Depuis la disparition de la PACES, ces deux filières façonnent le recrutement des futurs médecins, pharmaciens, dentistes, sages-femmes et kinésithérapeutes, regroupés sous l’acronyme MMOPK.
Le PASS, c’est une première année presque entièrement tournée vers les sciences de la santé. Les étudiants s’attaquent à un tronc commun dense, tout en suivant une option en dehors du domaine médical. Valider l’année permet d’envisager l’entrée en deuxième année de médecine ou d’une autre filière MMOPK. À l’inverse, un échec impose une réorientation en licence. La sélection, orchestrée via Parcoursup, cible les profils solides, notamment ceux qui brillent en mathématiques, physique-chimie et SVT.
La LAS fonctionne différemment : l’étudiant s’inscrit d’abord dans une licence généraliste, droit, biologie, lettres, mathématiques…, à laquelle il ajoute une option santé. Ce dispositif ouvre la porte à une candidature en médecine, pharmacie, odontologie ou maïeutique après la première, deuxième ou troisième année, à condition d’obtenir d’excellents résultats, à la fois dans la licence et dans l’option santé.
Voici les points à retenir pour bien distinguer ces deux voies :
- Le PASS vise les candidats déjà très avancés dans leur projet santé, prêts à s’investir dès le départ dans des matières exigeantes.
- La LAS séduit ceux qui souhaitent garder une double ouverture : explorer une discipline générale tout en gardant la possibilité de rejoindre une filière MMOPK.
Le choix entre PASS et LAS dépend avant tout de la stratégie du candidat, de son endurance face à la charge de travail, et de ses affinités avec les matières scientifiques ou d’autres domaines. Les universités, soucieuses de diversifier les profils, accordent une grande attention à la motivation et à l’alignement du projet lors de l’examen des candidatures sur Parcoursup.
Quelle note au bac faut-il viser pour intégrer médecine ? Les moyennes et critères à connaître
Aucune circulaire ne fixe de note minimale au bac pour intégrer des études de médecine. Pourtant, la sélection impose un niveau scolaire solide. Les admis en PASS ou LAS affichent presque toujours une moyenne générale située entre 15 et 18 sur 20. Les mentions honorifiques ne sont pas un luxe : « bien » est courant, « très bien » devient la norme dans les dossiers les plus compétitifs, avec des appréciations qui soulignent la rigueur, l’autonomie et la persévérance.
Le dossier Parcoursup met l’accent sur les spécialités suivies au lycée. Trois matières font figure d’incontournables : mathématiques, physique-chimie et SVT (sciences de la vie et de la terre). Les combinaisons gagnantes ? « Physique-chimie et mathématiques », ou « SVT et mathématiques ». Les bulletins doivent afficher au moins 16 dans ces disciplines, dès la première et jusqu’en terminale, pour espérer se démarquer.
Pour mieux cerner les attentes, voici ce qui distingue les candidatures retenues :
- Mention très bien : un sésame convoité dans les facultés les plus prisées.
- Spécialités scientifiques : la barre des 15/20 est rarement suffisante. Les dossiers solides visent 16 à 18/20.
- Appréciations : implication, sérieux, capacité d’analyse, autant de qualités relevées par les enseignants et scrutées par les jurys.
La sélection ne repose pas uniquement sur la note finale du bac. Les universités examinent la trajectoire scolaire, la cohérence du projet, le choix des spécialités. Les candidats issus de la filière générale scientifique sont les plus recherchés. Dans certains cas rares, des profils non scientifiques peuvent accéder à une remise à niveau scientifique, selon les modalités propres à chaque faculté.
Choisir la voie qui vous correspond : conseils pour orienter votre parcours vers la réussite en santé
Se lancer dans un parcours santé exige de s’y préparer tôt, bien avant la phase Parcoursup. Les universités attendent davantage qu’un relevé de notes parfait : elles recherchent une motivation sincère, une méthode de travail déjà éprouvée et la capacité à tenir sur la durée. Les compétences scientifiques restent centrales, mais la ténacité, l’organisation et l’adaptabilité jouent un rôle tout aussi décisif.
Si l’on observe les étudiants qui réussissent leur entrée en PASS ou en LAS, plusieurs traits reviennent. Leur projet de formation motivé s’appuie sur une logique claire : choix des spécialités, expériences personnelles, parfois engagement dans des activités extrascolaires ou du bénévolat. Les jurys apprécient particulièrement la capacité à relier ces expériences à un projet professionnel dans la santé.
Pour renforcer son dossier et se préparer à la sélection, certains axes font la différence :
- Mettez en avant toute expérience concrète liée au soin, à l’entraide, à l’engagement collectif.
- Développez une méthode de travail solide et structurée dès le lycée : la première année de médecine demande une endurance à toute épreuve.
- Si besoin, envisagez une prépa santé ou le recours à des dispositifs d’accompagnement comme Hippocast pour renforcer vos bases.
L’orientation vers les études de médecine ne se résume pas à un alignement de notes. Les universités peuvent aussi valoriser des parcours atypiques : passerelles, expériences internationales, initiatives personnelles. Pour tenir la distance, neuf à douze ans d’études, parfois plus,, mieux vaut s’appuyer sur un projet solide, une implication durable et une capacité à évoluer tout au long du cursus.
Au bout du compte, décrocher sa place en médecine ne tient ni du miracle ni du hasard. C’est le fruit d’un parcours construit, d’un engagement sur la durée, d’un choix assumé face à la compétition. À chaque dossier sélectionné, des années de travail, de la constance, et une ambition qui ne faiblit pas : voilà la véritable mesure de la réussite.
