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Accès à des études de médecine sans concours : options et alternatives

Tenter sa chance en médecine sans passer par le couperet d’un concours éliminatoire ? L’idée n’a rien d’une utopie. En France, il reste possible d’intégrer une formation de médecine sans passer par le concours traditionnel, grâce à des dispositifs alternatifs instaurés ces dernières années. Certaines passerelles permettent aussi à des titulaires de diplômes de niveau licence ou master d’accéder directement à la deuxième ou à la troisième année du cursus.

Ces voies parallèles, encore peu connues, répondent à une demande croissante d’ouverture et de diversification des profils dans les études de santé. Le paysage évolue rapidement, avec des modalités d’admission qui varient selon les universités et les filières.

Études de médecine : panorama des voies d’accès sans concours en France

Depuis la réforme des études de santé, la question de l’accès aux études de médecine ne ressemble plus à ce qu’elle était il y a dix ans. Le concours tant redouté de la première année a disparu au profit d’un système plus souple, plus ouvert, mais toujours exigeant. Aujourd’hui, deux grands chemins s’offrent aux candidats : le PASS (parcours accès santé spécifique) et la L. AS (licence avec option accès santé).

Le PASS propose une année centrée sur les sciences de la santé, à laquelle s’ajoute une option dans une autre discipline (droit, lettres, sciences…). Les étudiants ne se voient plus imposer une unique épreuve couperet ; la sélection repose sur les résultats obtenus au fil de l’année et, pour certains, sur un entretien oral. Candidature sur dossier, évaluation continue, oral : les règles ont changé, l’idée étant de valoriser les parcours solides et d’ouvrir la porte à des profils plus variés.

De son côté, la licence avec option accès santé (L. AS) offre une alternative aux étudiants venus d’autres horizons : psychologie, droit, biologie… Chacun peut enrichir son cursus généraliste par une option santé et tenter sa chance pour rejoindre la filière médicale. Là aussi, la sélection s’effectue sur dossier, avec parfois un oral pour départager les candidats. Ce dispositif attire chaque année des étudiants issus de formations diverses, contribuant à renouveler la physionomie des promotions en études de santé.

Certaines universités vont plus loin en ouvrant des passerelles à destination de diplômés de niveau licence ou master qui souhaitent intégrer la deuxième ou la troisième année du cursus médical. Le processus ? Sélection sur dossier de candidature, entretien devant un jury, analyse de la cohérence du projet. Ces solutions offrent une porte d’entrée à ceux qui, après un premier parcours universitaire, choisissent de se réorienter vers la médecine, sans reprendre tout à zéro.

Quelles passerelles existent pour rejoindre la médecine après un autre diplôme ?

Les passerelles sont l’une des réformes majeures de ces dernières années pour l’accès aux études médicales. Plusieurs dispositifs permettent à des diplômés d’intégrer directement la deuxième ou troisième année, sans repasser par la première année universitaire. Les profils concernés ? Titulaires d’un master, d’un doctorat, de certains diplômes paramédicaux… Le champ s’est élargi.

Pour y prétendre, il faut constituer un dossier de candidature détaillé, où le parcours académique, la motivation et le projet professionnel sont scrutés à la loupe. L’examen du dossier se double souvent d’un entretien devant un jury universitaire. Les candidats retenus viennent de filières scientifiques comme sciences pour la santé ou sciences de la vie, mais aussi de parcours plus atypiques ou de milieux paramédicaux. Les places sont comptées : chaque université fixe ses propres quotas selon ses capacités.

Voici les principaux points à connaître sur ces passerelles :

  • Accès possible à la 2e ou 3e année de médecine, odontologie, pharmacie ou maïeutique.
  • Dossiers évalués sur le parcours, l’engagement et la motivation.
  • Entretien oral sélectif devant un jury composé d’enseignants et de praticiens.

Ce dispositif concerne également certains diplômés paramédicaux (infirmiers, sages-femmes, kinésithérapeutes), sous conditions précises. Le jury ne se contente pas d’éplucher les bulletins : il s’attache à jauger l’analyse, la connaissance du métier visé, et l’adéquation entre le projet et la réalité des études médicales. Ces passerelles ouvrent la voie à des profils expérimentés, parfois déjà engagés dans la santé, qui souhaitent franchir un nouveau cap.

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France, Europe ou ailleurs : quelle option choisir selon votre profil et vos objectifs ?

Pour de nombreux candidats, la formation en médecine en France garde toute sa valeur. La qualité des enseignements, le cadre universitaire, la reconnaissance nationale du diplôme pèsent dans la balance. Les récentes réformes ouvrent de nouveaux parcours d’accès : PASS, LAS, évaluation continue sur dossier, entretiens. Cette diversité attire des étudiants prêts à conjuguer rigueur scientifique et ouverture d’esprit, bien au-delà du profil unique d’autrefois.

Mais le nombre de places demeure limité. Face au numerus clausus et à la sélection, certains choisissent la voie internationale. Des universités en Roumanie, Belgique, Espagne ou Italie proposent des études de santé accessibles sans concours national, parfois sur dossier, parfois après un entretien ou une épreuve spécifique. Le processus de Bologne a facilité la reconnaissance des diplômes européens, permettant aux étudiants de revenir exercer en France une fois les équivalences validées.

Partir étudier à l’étranger, c’est aussi accepter de s’adapter : nouvelles langues, méthodes pédagogiques différentes, rythmes parfois plus soutenus. Cette mobilité séduit ceux qui veulent explorer d’autres façons d’apprendre, découvrir une pratique médicale différente ou s’ouvrir à l’international. Les spécialités comme la maïeutique, l’odontologie ou la pharmacie profitent également de ces dispositifs, en France comme en Europe, avec parfois des modalités d’admission plus souples pour les profils scientifiques.

Avant de choisir un parcours hors de France, mieux vaut mesurer l’ensemble des enjeux : projet professionnel, reconnaissance du diplôme, législation du retour, adaptation culturelle. Le choix du terrain d’études engage bien plus qu’une simple inscription universitaire : il dessine déjà une partie du parcours à venir.

À l’heure où les frontières universitaires s’effacent, les candidats à la médecine se retrouvent face à une carte des possibles. Accès direct, passerelle, mobilité européenne : la route ne se limite plus à une seule voie. Il reste à tracer la sienne, sans perdre de vue l’exigence, la motivation et la réalité du métier qui les attend.